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De Cayenne à Paracas
6 septembre 2011

Dimanche 4 septembre : Anniversaire d’Elouane et passage de frontière muy dificil !

Nous choisissons un dimanche pour traverser la frontière entre le Brésil et la Bolivie. La veille nous avons dormi dans une auberge de jeunesse à Corumba (ville frontière), il n’y avait pas de camping donc obligation de prendre une chambre. Il ne restait qu’un dortoir et nous avons passé une très mauvaise nuit…(enfin Elouane a passé une mauvaise nuit donc nous aussi) bref, on est mieux dans notre maison roulante. Nous arrivons à la frontière à 9h et il y a déjà une queue de 20 m… hum hum. Nous attendons environ 45 min et faisons la connaissance d’un groupe de motards brésilien qui part faire le tour de la Bolivie. Cette rencontre est importante puisque nous réussirons grâce à eux à passer « seulement » 5 heures pour régler les formalités et entrer en Bolivie dans les règles. Du côté de l’immigration, pas de problèmes, nos visas sont tamponnés en 30 secondes (même si à Oyapoque, ils avaient omis de nous laisser un papier, le policier a trouvé ça normal puisque c’est vraiment la cambrousse….lol). Bref, de ce côté-là pas de soucis. Tout se complique quand on va à la recette fédérale pour faire passer le 4*4. Là, les ennuis commencent : il est 10h15 et selon la personne responsable on ne peut pas faire passer la voiture avant 14h parceque la seule personne qui sait se servir du logiciel et peut signer les papiers pour faire sortir les voitures étrangères n’arrive qu’à 14h….de plus, selon l’agent, en Bolivie, aujourd’hui, ils ne font pas passer de voitures… Pourquoi aujourd’hui, on ne sait pas mais bon… il nous conseille d’aller voir pour être sur qu’on pourra potentiellement faire les papiers… « En attendant 14h, vous pouvez aller déjeuner tranquille »…A la cool quoi. Mais nous on n’a pas envie de déjeuner tranquille, on a prévu 4h de route pour rejoindre San José de Chiquitos et notre étape tant attendue à la Villa Chiquitana, hôtel tenu par un français, Jérôme, qui accueille les voyageurs en voiture dans un cadre d’hôtel 3 étoiles. Les routes boliviennes sont très déconseillées la nuit et il fait nuit noire à 18h. Je vous laisse faire le calcul. Dans un premier temps, Mathieu part à la frontière bolivienne pour voir si on peut faire passer la voiture. Etant donné qu’il y a déjà une voiture en attente et 11 motos, la réponse est oui. De retour au poste brésilien on recommence la discussion avec l’agent. On papote, on papote et finalement je demande «et vous ne pouvez pas l’appeler la personne ? pour qu’elle arrive plus tôt ? », et l’agent répond « OK » et revient 5 minutes après en nous disant « OK, elle arrive dans 20 minutes », il est 10H15 à ce moment-là. Finalement les choses semblent s’arranger. A 11h (hum, hum), la dame arrive et fait les papiers pour Mathieu. Ok pas de soucis, on sort du Brésil. C’est déjà ça. Mais on est bien conscient que c’est en Bolivie que les choses vont sans doute se compliquer. Nous nous présentons à l’immigration, et là encore pas de soucis. Tout se complique encore au moment de passer au 4*4. Nous arrivons à la douane où les 11 motards attendant déjà depuis 2 heures. Le douanier les fait « patienter ». Grosso modo, il attend que quelqu’un craque et lui propose du fric. Ca y est ça commence. Bon, nous on fait style qu’on débarque, on va faire nos 12 000 photocopies pour faire rentrer le véhicule et on attend avec les autres. Il manque un tampon, ca sera encore 30 minutes d’attente. Finalement à 12h, le douanier revient et les motards, en voyant Elouane nous laissent passer en premier. Quelle chance !! de plus, vu le temps qu’on a passé à remplir la paperasse, on aurait du attendre environ 2 heures de plus si tous les motards étaient passés en premier. A ce moment-là nous n’avons encore laissé aucun pot de vin (mais je pense que les motards ont « payé » pour nous….) Après la douane, il faut aller à la police fédérale et là encore c’est le cirque. Le commandant est parti manger et il ne sera pas là avant 13h30. Nous voyant attendre devant le poste en plein cagnard, une bolivienne vient nous servir de l’eau fraîche avec des verres. Super sympa ! (sauf qu’il faut faire hyper gaffe à l’eau alors on n’en boit qu’un petit peu et Elouane pas du tout). A 13h30, toujours rien. Tout à coup, un des agents propose à Mathieu de l’emmener directement chez le commandant pour signer la paperasse. Je reste au poste avec 4 motards qui nous ont rejoints. Et là j’apprend que moyennant dessous de table, le gars a bien voulu se bouger le cul (5 euros quand même ce qui est énorme en Bolivie). Donc l’agent a emmené les papiers de tout le monde. Il revient et nous fait payer 100 bol (10 euros) pour faire rentrer le véhicule. On pensait que c’était « officiel » mais en regardant les papiers de plus près, c’est marqué nulle part. En discutant plus tard, nous apprendrons que les rentrées de véhicules sont gratuites…. Allez la prochaine fois, on ne se fera pas avoir. Il est 14h, nous pouvons enfin quitter la ville frontière et nous dépêcher d’entamer la route pour San José. Juste avant de démarrer, un agent s’approche de la voiture et nous demande ouvertement du pognon… on n’en peut plus, il fait 36°C, Loulou a faim et nous aussi. Mathieu lui donne 10 bols (1 euro) et nous partons. Ca commence bien, la police bolivienne est vraiment corrompue, on le savait. En voyageant avec un enfant, on préfère payer un euro qu’attendre 5h… mais bon, on n’est pas fiers. Après 4h15 de route à 80 km/h (la route est parfaite, elle a été faite récemment, mais il y a toujours des vaches ou des ânes qui se promènent donc il faut faire attention), nous rejoignons l’hôtel Chiquitana (villachiquitana.com) et là, c’est le bonheur. C’est joli, calme, il y a une piscine, les plats sont à 3,5 € maximum et nous pouvons garer le 4*4 sur le terrain. C’est vraiment agréable et bienvenu après la journée très fatigante. Jérôme, le propriétaire nous accueille et nous dinons avec lui autour d’une bouteille de vin bolivien pas si mauvais que ça. Il a la quarantaine et a fait construire cette hôtel avec Sophie son ex-femme après avoir fait un tour du monde de 3 ans en scooter. Ils ont décidés de se poser ici et d’accueillir les voyageurs (touristes ou autres). C’est un endroit vraiment chouette. Elouane peut enfin souffler ses 2 bougies. Et contrairement à l’année dernière, elle a compris le truc et nous a réclamer 4 fois de recommencer. Nous allons rester ici au moins 4 jours pour nous reposer et nous promener aux alentours. Le réseau internet est lentissime et c’est pourquoi il n’y a pas beaucoup de photos dans mes posts.
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Commentaires
T
J'ai l'impression! Enfin, déjà un bon bout de fait... L'hotel, ça à l'air la vraie grande classe, ça doit faire du bien!!!<br /> Bon Anniversaire Elouane!!!
A
Bon anniversaire à la petite Elouane! C'est mémorable un anni comme celui la à des milliers de km! je vois que malgré certaines embuches (le voyage serait trop monotone sinon!!!! hihi) tout se passe bien....C'est chouette! Bonne route...et comme on dit : Que la vayan bien y cuidense! besitos <br /> Audrey, Nolwenn et Morgan
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